Vivre dans une maison autonome n’est plus une utopie. Après les maisons passives, les maisons à énergie positive débarquent sur le marché de la construction. Qu’il s’agisse de maison énergie zéro, de maison bioclimatique, de maison HQE ou domotique, l’objectif reste le même. Outre la dimension écologique du projet, la maison autonome permet de faire des économies sur sa facture de gaz et d’électricité. Découvrez toutes les spécificités de ce type d’habitation, ses avantages comme ses inconvénients ainsi que tous les tarifs (prix d’une maison écologique, montant des économies réalisées…).
Maison autonome : définition
On appelle maison autonome (ou maison énergie zéro) une habitation affranchie des réseaux d’eau, de gaz et d’électricité nationaux. Il s’agit d’une maison énergétiquement indépendante, ce qui permet d’épargner sur ses factures d’eau et d’électricité.
La maison autonome a été imaginée pour produire elle-même l’énergie dont elle a besoin. Comme une maison passive, elle répond à trois critères essentiels :
- économie d’énergie propre à la maison bioclimatique ;
- qualité de l’air, de l’eau et l’écologie telle une maison HQE ;
- domotique spécifique comme la maison domotique.
Cependant, comme tous les foyers, une maison autonome doit utiliser de l’électricité, se chauffer et produire de l’eau chaude sanitaire. Pour cela, elle puise dans des solutions alternatives en faisant appel à des moyens de production d’énergie locaux. Et ce, afin de subvenir à ces besoins.
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Comment ça fonctionne ?
Techniques employées par une maison autonome
Généralement, une maison autonome fait appel à plusieurs éléments récurrents :
- une isolation intérieure et extérieure importante au niveau des murs, du sol, des combles et de la toiture ;
- une ossature bois ;
- des fenêtres à isolation renforcée ;
- un plancher chauffant à l’énergie solaire ;
- un chauffage au bois ;
- la récupération et la filtration de l’eau de pluie ;
- le traitement de l’eau par des procédés naturels comme le lagunage ;
- un moteur qui fonctionne avec des carburants végétaux ;
- une éolienne ;
- du solaire photovoltaïque ;
- des parois, murs ou toiture végétalisés ;
- une bonne exposition de la maison pour bénéficier au maximum des apports solaires ;
- des protections solaires (volets, stores) pour préserver le confort d’été ;
- des toilettes sèches qui alimenteront le compost.
Principe pour se chauffer
D’autre part, pour se chauffer, une maison autonome utilise les énergies locales ainsi que les énergies renouvelables. Ainsi, le bois est la principale ressource, dans une cheminée ou un poêle. Dans les maisons autonomes, on trouve le plus souvent un poêle à bois à accumulation ou un poêle hydro (appelé aussi bouilleur) si le logement dispose d’un circuit de chauffage central. Ce dernier mode de chauffage se révèle peu coûteux, écologique et entièrement autonome.
Notez que des panneaux solaires thermiques peuvent aussi participer à chauffer la maison et produire de l’eau chaude sanitaire. L’installation comprend des panneaux solaires sur le toit ou au sol sur un support incliné ainsi qu’un grand ballon d’eau.
En outre, combiner le solaire et le bois s’avère un choix judicieux. Vous exploitez au mieux le gisement solaire et faites appel au bois lorsque l’ensoleillement est insuffisant.
Comment une maison autonome produit l’électricité ?
Comment une habitation peut s’affranchir du réseau électrique national ? En produisant sa propre électricité. Cela passe généralement par l’installation d’un système à énergie renouvelable (photovoltaïque, éolien, hydraulique).
Dans les régions où le vent est légion, les éoliennes seront privilégiées. En revanche, dans les régions ensoleillées, les maisons autonomes feront plutôt appel au solaire. Quant à l’hydraulique, il nécessite une source d’eau à proximité du logement. Notez cependant qu’il est possible de combiner plusieurs sources renouvelables car il s’agit d’énergies intermittentes ne fonctionnant pas toutes en même temps.
D’autre part, il existe également la solution des panneaux aérovoltaïques qui permettent la production d’électricité à partir du soleil. Ils assurent un complément de chauffage et peuvent aussi rafraichir une maison les nuits d’été.
Les avantages de la maison autonome
Une maison autonome présente plusieurs avantages :
- elle offre d’abord une liberté totale sur le choix des systèmes et des matériaux utilisés ;
- et elle gère sa consommation d’énergie de manière autonome ;
- ensuite, avec une maison autonome, vous n’avez pas d’abonnement de gaz ou d’électricité à payer, ce qui représente des économies ;
- toujours au rayon économie, vous en ferez beaucoup car une maison autonome ne consomme que 100 kWh/m² par an. Quant à l’eau de pluie récupérée, elle peut servir ensuite pour la douche, la lessive, le lavage de la voiture ou pour arroser le jardin.
- cela permet aussi de désencombrer les réseaux nationaux, parfois surchargés ;
- enfin, en utilisant les ressources renouvelables et écologiques, vous réduisez l’impact environnemental de la maison.
A savoir : l’utilisation de l’eau de pluie en tant qu’eau potable, même filtrée, reste interdite en France.
Les points faibles
Cependant, une maison autonome comporte quelques inconvénients :
- d’abord, il faut prévoir un investissement de départ élevé, même si par la suite vous dépensez peu pour faire fonctionner la maison ;
- d’autre part, le réseau ne pourra pas prendre le relai si vos équipements rencontrent un dysfonctionnement. En effet, vous n’êtes pas raccordé ;
- et les équipements nécessitent aussi plus d’opérations de maintenance et d’entretien ;
- enfin, tous les systèmes demandent de l’espace à l’intérieur de la maison (ballon solaire, poêle…) mais aussi à l’extérieur (panneaux solaires, éolienne…).
Le prix d'une maison autonome
Le coût de construction d’une maison autonome, au même titre qu’un logement écologique, est d’environ 15 % plus cher qu’une maison classique. Cependant, ce surcoût est amorti au bout de 10 ans. Une manière de capitaliser sur l’avenir !
Comptez 120 000 euros une maison autonome low coast de 120 m² et jusqu’à 360 000 euros pour une maison haut de gamme possédant la même surface.
Mais est-ce vraiment pertinent de faire une recherche sur le prix au m² d’une maison autonome ? En effet, il faut savoir qu’il existe de grands écarts de prix en fonction de plusieurs critères : la région, la volumétrie du bâtiment, les annexes, les aménagements de l’environnement immédiat, le nombre de pièces, l’agencement des locaux…
Pour aller plus loin
Une maison autonome permet de faire des économies. En effet, une maison autonome de 100 m² ne consomme que 100 kWh/m² par an. Ses besoins en chauffage sont minimes, généralement inférieurs à 15 kWh/m² par an. Par conséquent, la facture d’eau et d’électricité ne dépasse pas les 500 euros par an.
En ce qui concerne l’eau, 80 % de l’eau de pluie peut être collectée pour couvrir au moins 50 % des besoins individuels.