Selon les estimations du réassureur Scor, les ouragans Harvey, Irma et Maria et les séismes au Mexique ont couté 95 milliards de dollars aux assureurs privés.
La facture des catastrophes naturelles devrait être extrêmement élevée en 2017. Après un début d’année anormalement calme sur le front des tempêtes, les éléments se sont en effet déchaînés à la fin de l’été. Les ouragans Harvey, qui a balayé le Texas, Irma et Maria qui en septembre ont ravagé les Caraïbes, ainsi que les tremblements de terre au Mexique, devraient coûter 95 milliards de dollars (81 milliards d’euros) au marché privé de l’assurance, selon les premières estimations du réassureur Scor, qui a utilisé ses propres données et outils de modélisation.
L’australien QBE estime qu’il est probable que 2017 «soit l’année la plus couteûse dans l’histoire de l’industrie de l’assurance»
D’autres assureurs ont déjà tiré la sonnette d’alarme. L’australien QBE estime ainsi qu’il est probable que 2017 «soit l’année la plus couteûse dans l’histoire de l’industrie de l’assurance». La facture totale pour les assureurs devrait donc être supérieure aux 175 milliards de dollars (161 milliards d’euros) de dommages économiques causés en 2016 par les événements catastrophiques (ou techniques tels les accidents industriels) survenus sur la planète, calculés par le réassureur Swiss Re.
Peu d’assureurs ont pour l’heure annoncé combien allait leur coûter les catastrophes naturelles cette année. Scor a annoncé lundi estimer le coût à la fois des ouragans Harvey, Irma et Maria et des séismes ayant affecté le Mexique, à 430 millions d’euros, après rétrocessions et impôts, au troisième trimestre.
Pour l’heure, c’est le Lloyd’s Britannique qui risque de payer le plus lourd tribut: il a estimé le coût de réassurance à 4,5 milliards de dollars pour Harvey et Irma. De son côté, l’assureur américain Chubb s’attend à une facture pouvant monter jusqu’à 1,28 milliard de dollars pour ces deux ouragans, tandis que Maria pourrait lui coûter 200 millions de dollars après impôts au troisième trimestre. À l’avenir, la facture des catastrophes naturelles devrait continuer à s’envoler.