En 2014, la loi Alur est venue rallonger la liste des diagnostics immobiliers obligatoires à effectuer avant toute transaction immobilière. Il s’agit cette fois du diagnostic mérule. Aucun décret n’a été publié à ce jour pour sa mise en application.
Il faut savoir qu’à l’origine, ce diagnostic était obligatoire pour protéger votre demeure contre le champignon mérule, peu importe où vous étiez placé dans le pays. Malheureusement, vu la complexité du carottage pour procéder à ce diagnostic, l’obligation de celui-ci fut limitée aux zones à risque seulement.
Qu’est-ce que le diagnostic mérule ?
Avant de parler de ce diagnostic, il faut comprendre ce que veut dire mérule. Il s’agit tout simplement d’un parasite sous forme de champignon qui s’accroit dans un environnement humide, peu aéré et sombre, puis se nourrit essentiellement de bois. Sa croissance se fait très vite. Lorsqu’il s’attaque à votre bien immobilier, il risque de le détériorer rapidement. La mérule est appelée aussi lèpre des maisons.
Le diagnostic mérule est obligatoire pour tout bien immobilier destiné à la vente et qui se trouve dans une zone à risques. Il permet de déterminer si ce champignon se trouve dans votre domicile et comment y remédier.
Pourquoi faut-il opter pour un diagnostic mérule ?
La mérule est un champignon qui se propage rapidement. Il n’est pas décelable à première vue, jusqu’à ce qu’il atteigne un stade avancé de la contamination. Il est alors trop tard pour remédier au problème. C’est dans ce but qu’il vaudrait mieux procéder à un diagnostic mérule pour sauver votre demeure de la ruine.
Ce parasite ne touche pas seulement le bois, mais il risque d’endommager votre installation électrique, les briques ou encore les joints en ciment. Il cause aussi des problèmes de respiration pour les occupants de la maison. Pour ces raisons et bien d’autres, il faut l’exterminer.
Qui est concerné par ce diagnostic mérule ?
En temps normal, le diagnostic mérule est obligatoire lorsque vous prévoyez de vendre un bien immobilier se trouvant dans une zone à risques. Mais, si vous ne comptez pas vendre, vous pouvez toujours effectuer ce diagnostic. Il suffit de contacter un expert qui se chargera de toute l’analyse d’une éventuelle présence dudit champignon.
En France, il faut compter près de 57 zones de risque infectées par des parasites mérules. Elles se situent surtout dans le nord et l’ouest du pays.
L’après-diagnostic mérule
Après avoir effectué le diagnostic, vous vous retrouvez confronté à deux cas de figure. Le premier est lorsque les résultats sont négatifs. Il n’y a pas de traitement à mettre en place, par contre, il est conseillé de placer des mesures de sécurité pour protéger d’une éventuelle contamination.
Lorsque les résultats sont positifs, c’est une tout autre histoire. Il s’agit de procéder à plusieurs phases curatives. La première consiste à soigner ce qui est déjà touché, en injectant un fongicide directement dans l'élément à traiter. Ensuite, il faudra recenser toutes les sources de ce mal et les traiter. Enfin, il faudra remplacer ce qui ne peut être sauvé ou qui peut engendrer une nouvelle infection.
Pour résumer
Bien que la loi Alur de 2014 ait introduit l'obligation du diagnostic mérule pour les transactions immobilières, son application reste en suspens faute de décret. Ce champignon destructeur, proliférant dans les environnements humides, sombres et mal aérés, peut causer des dommages considérables aux biens immobiliers et à la santé des occupants. Les propriétaires, surtout dans les 57 zones à risque en France, devraient sérieusement envisager ce diagnostic pour prévenir les conséquences désastreuses de la mérule sur leur patrimoine. En cas de détection, des mesures curatives rigoureuses s'imposent pour stopper sa propagation et protéger l'intégrité des habitations.