La généalogie fait toujours plus d'émules. Cette plongée dans le temps, à la recherche de ses ancêtres, est souvent vécue comme une aventure passionnante. La composition d'un arbre généalogique demande une grande persévérance. Celui qui l'entreprend doit faire preuve de patience et procéder avec méthode.
Les documents d'état civil
Désireux de composer votre arbre généalogique, vous allez débuter votre recherche par la génération qui vous précède, c'est-à-dire celle de vos parents. S'ils sont décédés ou incapables de vous donner les précisions souhaitées, vous devez alors consulter ou vous procurer certains documents d'état civil. Délivré par la mairie du lieu de naissance, ou par l'intermédiaire de sites de confiance, l'acte de naissance comporte, en plus des mentions vous concernant, la date et le lieu de naissance de vos parents. Une mention marginale précise également la date et le lieu de leur mariage.
À partir de ce document, vous êtes à même de retrouver les actes de naissance et les actes de mariage de vos parents, puis de vos grands-parents. Vous pouvez ainsi remonter les générations, du moins jusqu'en 1792, date à laquelle l'état civil a été créé.
En tant que descendant majeur, vous avez accès aux actes d'état civil concernant vos parents. Si, en revanche, vos recherches vous amènent à solliciter un acte concernant un cousin éloigné, vous devrez attendre que 75 ans se soient écoulés après sa naissance ou son mariage.
Vous avez amassé une première moisson de renseignements. C'est le moment d'utiliser les tables décennales, qui se trouvent aux archives départementales et qui, pour la plus grande part, ont été numérisées.
Il s'agit de la liste de tous les actes d'état civil, concernant donc les naissances, les mariages et les décès, que chaque commune établit sur une période de dix ans. Ces actes sont classés par ordre alphabétique.
La consultation des registres paroissiaux
La consultation de ces documents vous a permis de remonter jusqu'à la Révolution française. C'est déjà un très beau résultat.
Si vous voulez poursuivre la recherche plus avant dans le passé, les documents d'état civil ne vous seront plus d'aucune utilité. En effet, ce service administratif a été institué en 1792.
Avant cette date, ce sont les curés qui, pour chaque paroisse, se chargent de tenir des registres dits "paroissiaux". Ils sont obligés de le faire depuis l'ordonnance de Villers-Cotterêts, édictée par François Ier en 1539. Mais certains tenaient déjà de tels registres depuis le XIVe siècle.
Les curés y portent non les naissances, mais les baptêmes, et inscrivent, non pas la date du décès, mais celle de l'enterrement. La consultation des registres paroissiaux, aux archives départementales ou communales, est plus ardue et elle demande un peu de pratique.
En effet, l'écriture est souvent difficile à déchiffrer et le classement est parfois aléatoire. Il existe cependant des tables alphabétiques, qui peuvent vous aider.
Par ailleurs, chaque curé tenait son registre à sa manière. Certains documents sont donc très incomplets, ne comprenant, par exemple, que le nom de l'enfant baptisé, sans aucune mention de ses parents. Enfin, certains registres ont disparu.
Beaucoup de registres de baptême contiennent les noms du parrain et de la marraine de l'enfant. Comme il y a de fortes chances qu'ils fassent partie de la famille, cette indication peut vous lancer sur de nouvelles pistes.
De nos jours, ces registres ont été mis en ligne par de nombreux départements.
D'autres astuces
Tout en continuant vos recherches aux archives ou sur Internet, vous pouvez consulter d'autres documents. Ils sont souvent plus accessibles, puisqu'il s'agit de papiers de famille.
Le livret de famille, en particulier, est une mine d'informations. Créé en 1877 et remis aux époux le jour du mariage civil, il comporte de nombreux renseignements sur les mariés. En plus de leur état civil, et du lieu et de la date du mariage, on apprend leur profession, leur adresse et les noms et prénoms de leurs parents, avec la mention éventuelle de leur décès.
D'autres pages contiennent des informations sur les enfants du couple. Bien d'autres documents, trouvés au fond d'un tiroir, vous livrent de précieuses indications. C'est le cas du livret militaire, instauré sous le Second Empire.
En dehors des informations à caractère militaire, il comprend des renseignements sur l'état civil, la filiation et le mariage de la personne concernée. De même, un passeport ou un contrat de mariage peuvent révéler de nouvelles données.
Ne négligez pas la correspondance. La lecture d'une vieille lettre peut vous apprendre des choses très utiles à votre recherche généalogique. Et n'oubliez pas les photographies. Sur le dos de certaines, peuvent figurer des dates ou d'autres indications qui peuvent guider vos recherches.
Enfin, une conversation avec un parent âgé peut aussi éclairer votre lanterne. Tous ces moyens, utilisés avec méthode et discernement, vous permettront de construire un arbre généalogique qui fera surgir votre famille du passé.