La pension de réversion

pension de réversion

La mort d’un conjoint à l’âge de la retraite entraîne de nombreux bouleversements, et notamment d’ordre financier. Pour maintenir un niveau de vie décent, le conjoint survivant peut prétendre à la pension de réversion. Découvrez de quoi s’agit-il réellement et comment en bénéficier : conditions, plafonds de ressources, montant, fonctionnement.

Qu’est-ce que c’est ?

On appelle pension de réversion la partie de la retraite dont bénéficiait ou aurait pu bénéficier l’assuré décédé. Celle-ci est alors reversée sous conditions d’âge et de ressources au conjoint survivant ou son (ses) ex-conjoint(s).

A savoir : la pension de réversion peut être accordée même si le décès du conjoint intervient avant la prise de sa retraite ou avant qu’il ait atteint l’âge minimal de départ à la retraite.

L’objectif de la pension de réversion est de maintenir pour le conjoint survivant un certain niveau de vie.

Comment ça fonctionne ?

Le régime général de l’assurance vieillesse impose trois conditions pour prétendre à la pension de réversion.

Avoir été marié avec l’assuré décédé

A ce titre, le conjoint ainsi que tous les ex-conjoints de la personne décédée peuvent toucher la pension. Dans ce dernier cas, elle est divisée en fonction du nombre d’ayants droits et le montant tient également compte de la durée de mariage.

A savoir : le concubinage et le PACS ne suffisent pas pour prétendre à la pension de réversion. En revanche, le remariage du conjoint survivant n’empêche pas le droit à la réversion.

Un âge minimum

La demande de pension de réversion ne peut être effectuée qu’à partir d’un certain âge, lequel varie en fonction de la date de naissance du demandeur :

  • l’ayant droit devra avoir au moins 51 ans si le décès est intervenu avant le 1er janvier 2009 ;
  • le demandeur devra être âgé d’au moins 55 ans pour un décès intervenu après le 1er janvier 2009.

Le niveau de ressources

Le versement de la pension de réversion tient aussi compte du niveau de ressources du conjoint survivant. En effet, les revenus du demandeur auxquels s’ajoute la pension de réversion ne doivent pas atteindre un certain plafond. En 2019, ils sont de :

  • 20 862,40 euros pour une personne qui vit seule ;
  • 379,84 euros pour une personne en couple. Les revenus du conjoint sont alors pris en compte.

A noter : ces montants varient selon l’augmentation du smic horaire, et peuvent donc varier d’une année à l’autre.

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Comment est calculée une pension de réversion ?

Le montant de la pension de réversion varie en fonction de la retraite de base du défunt ainsi que des ressources de l’ayant droit.

Dans les faits, la pension de réversion représente 54 % de la retraite de base de l’assuré décédé. Il s’agit du montant maximal, lequel est soumis à un plafonnement : 10 941,48 euros en 2019. Le montant réel, lui, est ajusté en fonction des ressources du conjoint survivant.

D’autre part, il y a une majoration de 10 % par enfant si l’ayant droit a eu ou élevé au moins trois enfants.

Et un supplément peut être ajouté à la pension si le demandeur à moins de 65 ans, un enfant à charge et aucune retraite personnelle. En 2018, le montant du supplément s’élevait à 91,12 euros.

Pension de réversion en 2019 : à quoi s’attendre ?

Si les conditions d’attribution restent les mêmes en 2019, en revanche les plafonds ont évolué en fonction de la revalorisation du smic horaire.

Ainsi, en 2019, le conjoint survivant doit justifier de revenus inférieurs à 20 862,40 euros par an contre 20 555,40 euros en 2018. Et si l’ayant droit vit en concubinage, le plafond s’élève à 33 379,84 euros par an en 2019 contre 32 880,64 euros en 2018.

Quant au plafonnement de la pension de réversion, son montant est passé de 10 727,64 euros en 2018 à 10 941,48 euros en 2019.

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