Travailleur frontalier en Suisse : à quel type d’assurance souscrire ?

Travailleur Suisse

En tant que travailleur frontalier en Suisse, la question du choix de l’assurance maladie se pose. Chacune a ses avantages et ses inconvénients. Pour savoir laquelle choisir, il faut comparer les prestations de l’assurance maladie suisse à celui de la France.

La principale différence entre l’assurance maladie suisse et française concerne son fonctionnement. Les travailleurs frontaliers ont l’obligation de souscrire à une assurance santé lorsqu’ils commencent à exercer en Suisse. 2 régimes sont possibles : la LAMal et la CMU.

La LAMal

La première correspond à l’assurance maladie obligatoire côté suisse. C’est une alternative à l’assurance maladie française. Contrairement à la sécurité sociale française, l’assurance maladie suisse est individuelle et ne permet donc pas de pouvoir affilier sa famille. Chaque membre de la famille doit souscrire à sa propre assurance, ce qui engendre un coût supplémentaire. En souscrivant à l’assurance maladie suisse, cela permet de bénéficier des soins en Suisse et en France.

La CMU

Proposée aux travailleurs frontaliers, la CMU frontalier correspond à la Couverture Maladie Universelle et couvre les soins de santé de base des assurés (à ne pas confondre avec la CMU réservée aux personnes en situation précaire en France). Les soins qui coûtent cher comme les frais d’optiques, les soins dentaires ou les frais d’hospitalisation ne sont donc pas pris en compte. Le montant dû chaque mois correspond à 8% du revenu fiscal de référence, après déduction d’un montant annuel forfaitaire, revalorisé chaque année.

Toutefois, selon la composition du foyer, le mode de calcul évolue. Pour un frontalier célibataire, il faut tenir compte de tous les revenus (biens locatifs, salaires, etc). Un couple de frontaliers, les deux revenus seront pris en compte. Enfin, un frontalier marié à quelqu’un assuré en France, seul le revenu fiscal de référence du frontalier servira de base au calcul des cotisations. Avec ce système, il n’est pas possible de bénéficier des soins en Suisse, sauf pour les urgences. C’est pour cette raison que, bien souvent, ce régime d’assurance est insuffisant et qu’il est conseillé de souscrire à une complémentaire santé. L’autre avantage de la complémentaire santé est qu’elle permet de se faire soigner dans toutes les infrastructures, même celles situées en Suisse.

La complémentaire santé

En ce qui concerne, la complémentaire santé, une nouvelle différence subsiste entre la France et la Suisse. Pour souscrire à une mutuelle suisse, il faut obligatoirement remplir un questionnaire sur son état de santé. Par conséquent, l’assureur peut refuser de couvrir un assuré si son état de santé est fragile. Profiter de prix bas pour s’affilier à une mutuelle complémentaire peut donc s’avérer plus compliqué.

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Les modalités pour choisir son assurance maladie

Un nouveau frontalier possède trois mois après sa prise de poste pour faire son choix entre les deux systèmes d’assurance maladie. Son choix devra être communiqué à l’autorité cantonale.
Il va dépendre des 3 critères principaux : le revenu, la famille et l’état de santé général. Il faut également tenir compte des évolutions de carrière qui peuvent impacter le salaire et donc rendre le régime français moins intéressant qu’au départ. À noter que si le travailleur frontalier ne fait pas part de son choix, il sera automatiquement affilié à l’assurance maladie obligatoire suisse.

Pour résumer, en Suisse, l’assurance santé repose sous forme de primes, dont le montant est défini en fonction du sexe, de l’âge et du canton de résidence de l’affilié. En France, c’est le revenu des salariés qui va déterminer le montant de cotisations, calculé sous forme de pourcentage à la Caisse Primaire d’Assurance Maladie. Un assuré qui touche un salaire élevé aura plutôt intérêt à profiter du système suisse tandis qu’un assuré avec un salaire moindre aura plus d’avantages à s’affilier au régime français.

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