Les enfants se disputent souvent la place du passager avant tout pour être près du conducteur et mieux voir la route. Cependant, ce n’est pas par hasard que cette place est dite « du mort ». D’ailleurs, le Code de la route impose une restriction d’âge concernant cette place dans l’auto. Alors, à partir de quelle taille ou de quel âge un enfant peut-il monter devant en voiture ? Et existe-t-il des cas particuliers ou dérogations ? Découvrez aussi les sanctions en cas d’enfant à l’avant du véhicule ou mal attaché. Suivez nos conseils pour circuler en toute sécurité avec vos enfants qu’il s’agisse d’un bébé, d’un tout-petit ou d’un plus grand.
A partir de quel âge un enfant peut-il monter devant ?
Il existe une restriction d’âge pour monter devant en voiture. Avant l’âge de 10 ans, un enfant doit impérativement prendre place à l’arrière du véhicule, installé dans un siège adapté à son âge.
L’enfant, dès lors qu’il a atteint l’âge de 10 ans et la taille minimum de 1,35 mètre a la possibilité de monter à l’avant d’une voiture, comme un passager adulte. Cependant, comme les personnes majeures, l’enfant doit obligatoirement boucler sa ceinture de sécurité lors de chaque déplacement, même en cas de courtes distances.
Si le Code de la route interdit formellement aux enfants de moins de 10 ans de prendre place à l’avant d’un véhicule, essentiellement pour des raisons de sécurité. Sachez que la morphologie des jeunes enfants ne leur permet pas d’être protégée par le port d’une simple ceinture de sécurité en cas d’accident.
Et la place du passager avant est peu adaptée à un équipement tel qu’un siège auto ou un rehausseur. A l’inverse, la banquette arrière permet l’installation d’un dispositif de retenue.
Dans quels cas particuliers un enfant de moins de 10 ans peut monter à l’avant ?
Les enfants de moins de 10 ans doivent monter à l’arrière lors des déplacements en voiture. Cependant, le Code de la route prévoit trois dérogations où un enfant de moins de 10 ans peut monter à l’avant d’une voiture :
- si le véhicule n’a pas de banquette arrière ou ne dispose pas de ceintures de sécurité ;
- si la banque arrière s’avère inutilisable de manière temporaire, ou si elle est déjà occupée par des enfants de moins de 10 ans ;
- dans le cas où le jeune enfant (bébé, tout-petit) est installé dos à la route, dans un siège auto homologué. Attention, avant de circuler ainsi, vérifiez que votre airbag est bien désactivé si votre voiture en est équipée.
Faut-il un siège auto ou un rehausseur avant 10 ans ?
La législation française impose l’utilisation d’un dispositif de retenue adapté à l’âge de l’enfant. En fonction qu’il s’agit d’un tout-petit ou d’un enfant plus âgé, il convient d’installer le mineur dans un siège auto ou un rehausseur.
En utilisant un siège approprié, la ceinture de sécurité est placée à la bonne hauteur. En outre, cela permet de réduire le risque de blessure aux cervicales en cas d’accident.
D’autre part, l’utilisation d’un siège auto ou d’un rehausseur permet de stabiliser les enfants dans une position confortable.
Il existe sur le marché plusieurs catégories de sièges bébé et de rehausseurs, à utiliser en fonction de l’âge et de la taille des enfants.
Le dispositif de retenue doit également posséder un visa d’homologation certifiant sa conformité aux normes européennes :
- la norme R44 classe les dispositifs en 5 groupes en fonction du poids de l’enfant ;
- quant à la norme R129 (Isize) qui remplace peu à peu la précédente, elle classe les sièges selon la taille de l’enfant. Tous les sièges normés Isize disposent du système Isofix. Ce dispositif s’avère obligatoire dans les véhicules neufs depuis 2011.
Voici quelques repères :
- les enfants de moins de 13 kilos (groupe 0 et 0+) voyagent dans un siège placé dos à la route ;
- les bébés de 9 kg à 18 kg (groupe 1) peuvent être transportés dans un siège face à la route fixé aux points d’ancrage de la ceinture ;
- les enfants dont le poids est compris entre 15 kg et 36 kg peuvent être assis sur un siège ou un simple rehausseur (à conserver jusqu’à l’âge de 10 ans).
Enfant à l’avant d’une voiture : les sanctions
Votre enfant de moins de 10 ans se trouve à l’avant de votre véhicule lorsque vous êtes arrêté par la gendarmerie ou la police lors d’un contrôle routier ? Dans ce cas, vous êtes considéré comme responsable de l’infraction. En effet, depuis 2005, le conducteur est responsable du port de la ceinture ou d’un moyen de retenue adapté pour tous ses passagers mineurs.
Vous écoperez alors d’une amende forfaitaire d’un montant de 135 euros assortie d’un retrait de 3 points sur votre permis de conduire. Sachez cependant que ce type d’infraction reste peu sanctionné. Généralement, il donne lieu à une mise en garde verbale.
A noter : en cas d’enfant mal attaché ou pas attaché du tout, ou maintenu au mauvais endroit, éventuellement dans un équipement adapté et homologué, vous risquez aussi une amende de 135 euros, sans retrait de point sur le permis de conduire.
Pourquoi faut-il installer un enfant à l’arrière et non à l’avant ?
Il y a des chiffres de la Sécurité routière qui doivent faire réfléchir les parents et les autres personnes qui transportent des enfants de manière ponctuelle ou régulière.
Chaque semaine en France, 1 enfant meurt et 30 enfants sont hospitalisés alors qu’ils étaient passagers de voiture. Or, une enquête menée par l’association Prévention routière avec Bébé Confort dévoile que 2 enfants sur 3 transportés en voiture sont mal ou pas attachés du tout ! Il s’agit de la même situation qu’il y a 3 ans, malgré la sensibilisation faite autour de cela.
Que ce soit en France ou dans la plupart des autres pays d’Europe, le transport d’enfant en bas âge reste encadré. Ces législations ne répondent pas à un effet de mode mais aux études soutenues en matière de sécurité routière. Les experts sont formels sur le fait que le siège arrière reste la meilleure place pour les enfants dans une voiture. En cas d’accident, les enfants placés sur la banquette arrière ont plus de chance de survivre que ceux placés à l’avant.