Dossier : vivre ou ne pas vivre au Japon quand on est étranger

vivre au japon

Le pays du soleil levant attise les curiosités via ses films d’animation, ses estampes et sa gastronomie, qui se répand à une vitesse proche du Shinkansen. Il reste cependant mystérieux à bien des égards. Voici un rapide aperçu de la vie insulaire pour vous décider (ou non) à vous y installer.

La sécurité avant tout

Le Japon affiche le taux d’agression le plus bas au monde : 1,4% de la population en 2013 selon l’OCDE. Les cas de vols sont si rares que les Nippons n’ont aucun mal à laisser leurs affaires personnelles sans surveillance – ordinateur et téléphone compris - dans les espaces publics.

Médaille d’or de la propreté

Les Japonais étant habitués à conserver leurs déchets pour les jeter à leur domicile, les rues sont dépourvues de poubelles, excepté à côté des distributeurs de boissons qui pullulent dans tout le pays. Vous êtes sûrs de ne jamais mourir de soif ! Les toilettes démontrent bien leur respect des biens publics. En plus d’être propres, elles sont gratuites et se trouvent à tous les coins de rue, magasins, parcs, gares et stations de métro.

Voyager rime avec ponctualité

Les transports en commun, dont le vaste réseau rejoint même les coins les plus reculés, ne font pas défaut dans cette qualité de service bien particulière au Japon : leur ponctualité est à toute épreuve, grâce à l’absence de grèves, et aux trains parés à toute condition climatique.

Le paradis des amoureux du shopping

Les magasins sont ouverts les dimanches et jours fériés, souvent jusqu'à des heures tardives. Mais ce qui séduit le plus, ce sont les fameux « konbini », ces magasins de proximité qui ne ferment jamais et offrent de quoi se restaurer, mais aussi des produits d’hygiène, de papeterie, en bref, tout ce qui peut vous dépanner ! Si le coût de la vie est certes élevé, en particulier les transports, les fruits et les légumes, les magasins « tout à 100 yens » - équivalent à 0,75€ – valent le détour et les restaurants, très prisés au Japon, proposent des prix abordables.

Une météo capricieuse

L’étendue du pays explique les contrastes de température entre les régions, mais malheureusement, aucune n’échappe aux colères de mère nature : typhons et tremblements de terre frappent chaque année les terres nippones. Si les constructions sont antisismiques, leur isolation médiocre ne facilite pas la traversée des hivers rigoureux. Quant à l’été, le taux d’humidité rend la chaleur plus difficile à supporter : les distributeurs de boisson et les serviettes éponge deviendront alors vos meilleurs alliés.

Une culture à intégrer

Mais c’est la barrière culturelle qui se dresse devant l’hésitation des expatriés à poursuivre leur expérience nippone. Les Japonais, appréciés pour leur politesse et leur serviabilité, gèrent les rapports humains en faisant passer l’intérêt de la communauté avant leur satisfaction personnelle. S'ils dissimulent leurs sentiments, expriment leurs refus par des formules de politesse, et évitent d’émettre une opinion sur des sujets faisant débat, c'est afin de conserver une société stable et équilibrée. Cependant pour les non-initiés, cela peut mener à des échanges déroutants. Certains expatriés parviennent néanmoins à nouer des liens d’amitié avec leurs collègues et camarades, souvent difficiles à rencontrer en dehors du contexte du travail ou des études, tandis que d’autres optent pour la solution de rester entre "gaijins".

Une immigration limitée

Enfin, il est difficile d’obtenir un visa longue durée. Même les liens avec une personne japonaise par le mariage, les enfants, ou la création d'une entreprise, n'empêchent pas les expatriés de se rendre aux bureaux de l’immigration pour renouveler régulièrement leur visa.

En conclusion, pour vous conforter dans votre décision, le mieux est encore d'y faire un tour : vous ne regretterez sûrement pas cette initiation à la vie nippone.

Quand partir en Island ? La réponse dans notre dossier ici.

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