La gestion de ses finances, ou la constitution d'une épargne, rend indispensable la possession d'un ou plusieurs comptes bancaires. Il en existe plusieurs sortes, qui se distinguent par leur utilisation ou le nombre de leurs titulaires.
Le compte courant : gérer ses finances au quotidien
Le compte courant, appelé aussi compte à vue ou compte de dépôt, permet d'effectuer les transactions financières ordinaires. Les salaires y sont encaissés et le titulaire peut, à partir du compte, réaliser des virements. Très souvent, les diverses factures sont prélevées sur ce compte de manière régulière.
Le titulaire peut retirer de l'argent de son compte courant à tout moment. Pour faciliter ses transactions, il reçoit le plus souvent une carte bancaire ainsi qu'un chéquier, associés au compte. La gestion du compte courant par la banque génère en principe des frais bancaires. Certaines banques permettent toutefois d'obtenir un compte a vue gratuit. Par ailleurs, les comptes courants ne permettent pas, dans la majorité des cas, le paiement d'intérêts. Toutefois, depuis 2005, quelques banques proposent une rémunération des comptes à vue autorisée par la législation européenne et la juridiction administrative française.
Les conditions d'ouverture d'un compte courant sont simples. Elle est conditionnée par la production de certains justificatifs. Une convention de compte, signée par la banque et le client, précise les modalités de son fonctionnement.
Les comptes d'épargne
Comme son nom l'indique, un tel compte permet de constituer une épargne. Elle peut financer un achat important, payer les études des enfants ou encore représenter une solution de prévoyance, en prévision de la retraite par exemple. En échange du dépôt effectué sur un compte épargne, vous percevez des intérêts.
Il existe de nombreux comptes épargne. Certains sont réglementés par les pouvoirs publics. C'est le cas du Livret A, produit d'épargne le plus populaire, dont le taux est fixé par l'État. Il s'agit d'un compte d'épargne exonéré d'impôts et sur lequel vous pouvez prélever de l'argent à tout moment. D'autres comptes épargne, répondant aux mêmes règles, sont réglementés, comme le Livret jeune ou le Livret de développement durable et solidaire.
Vous pouvez choisir un compte d'épargne non réglementé. Dans ce cas, c'est la banque dans laquelle vous l'ouvrez qui fixe ses modalités de fonctionnement. Elle définit notamment les taux d'intérêt ou le plafond des versements. Au contraire des livrets réglementés, ces comptes épargne sont soumis à l'impôt.
Le compte à terme représente une autre catégorie de compte épargne. La principale différence avec un compte classique réside dans le fait que la somme déposée est bloquée durant une certaine période, définie, avec d'autres éléments, entre la banque et son client. C'est au terme de cette période que les intérêts sont versés au titulaire du compte.
Enfin, le compte-titres, joint à un compte courant, permet d'investir dans des actions, obligations et autres valeurs mobilières. Le titulaire d'un compte-titres peut en ouvrir d'autres, sans être obligé de respecter un plafond. Les plus-values réalisées à l'occasion de la cession de valeurs mobilières, dans le cadre du compte-titres, sont soumises à impôt. Cliquez sur ce lien pour en savoir plus :https://youtu.be/yqS00m8gyuA
Les comptes bancaires et leurs titulaires
En effet, les comptes bancaires varient également en fonction de la personne ou des personnes susceptibles d'ouvrir le compte. C'est ainsi qu'une personne physique majeure, et à même d'exercer ses droits et obligations, peut ouvrir un compte bancaire individuel. Pour procéder à cette opération, la personne concernée doit fournir certains documents d'identité et présenter un justificatif de domicile.
Le compte joint, au contraire, est ouvert par plusieurs personnes. Il est souvent utilisé par des couples mariés. Le compte joint permet à chacun des titulaires de réaliser les diverses opérations financières liées au fonctionnement du compte. Celui-ci suppose, de la part des cotitulaires, une certaine confiance mutuelle. En effet, ils sont solidairement responsables du compte. Ce qui signifie qu'en cas de dettes, par exemple, la banque peut s'adresser, pour régler la situation, à chacun des titulaires, même s'il n'est pas à l'origine du problème.
De la même façon, le compte indivis doit être ouvert par plusieurs titulaires. Mais son principe est différent. En effet, le fonctionnement du compte ne fait appel à aucun principe de solidarité. Ce qui signifie que chaque opération bancaire doit recevoir, avant d'être réalisée, l'accord de tous les cotitulaires du compte. Ce type de compte est souvent ouvert au moment de l'ouverture d'une succession.
Enfin, les mineurs peuvent, sous certaines conditions, ouvrir un compte bancaire. Il fonctionne alors sous la supervision des parents ou du représentant légal du mineur. Les parents, ou les représentants légaux, peuvent cependant autoriser un mineur, âgé d'au moins 16 ans, à gérer lui même son compte bancaire. Dans ce cas, il ne pourra effectuer que certaines opérations, définies avec précision. Enfin les mineurs émancipés peuvent ouvrir et gérer un compte bancaire dans les mêmes conditions qu'une personne majeure. Pour ce faire, ils doivent apporter la preuve de leur émancipation.