E-cigarette : un premier pas vers une vie sans tabac

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Elle n’a en commun avec la cigarette classique que le nom, parfois le geste, mais elle a trouvé son public auprès des fumeurs et des ex-fumeurs. En une petite quinzaine d’années depuis sa mise sur le marché, la cigarette électronique a réuni environ 3 millions d’utilisateurs en France. Les études scientifiques consacrées à la pratique du vapotage sont encore peu nombreuses donc incomplètes et parfois contradictoires. Cependant, aux yeux des autorités sanitaires françaises, elle peut être prise en compte comme une alternative moins nocive que le tabac. Le point sur les connaissances actuelles à travers 5 bonnes raisons de délaisser le tabac pour la vape.

Minimiser les risques

Le fait s’avère indiscutable : il n’y a pas de combustion dans une cigarette électronique. Or, la combustion génère des substances toxiques pour l’homme : la fumée du tabac n’en contient pas moins de 4000 dont 80 sont cancérigènes, à l’instar des goudrons. La vapeur produite par une e-cigarette ne contient pas ces résidus de combustion.

Cet aérosol disperse certes des substances qui peuvent favoriser le stress oxydatif (un déséquilibre entre les radicaux libres altérant les molécules du corps et les antioxydants qui eux protègent les cellules), mais en bien moindre quantité que la fumée de tabac.

Le monoxyde de carbone quant à lui est identifié comme cause d’infarctus : le tabagisme provoque ainsi chaque année en France 18 000 décès liés à des pathologies cardiovasculaires.

Au regard de ces données, l’agence de santé publique britannique Public Health England a affirmé dans une étude de 2015 que vapoter serait à 95% moins nocif que fumer du tabac.

Ainsi, la substitution complète du tabac par la cigarette électronique diminue l’exposition du consommateur à de nombreuses substances toxiques. Cependant, l’impact à long terme de la pratique concomitante de la vape et de la cigarette n’a pas encore été étudié.

Multiplier les chances de diminution

« La vaporette, moins dangereuse que la cigarette, aide à l’arrêt et à la diminution de la consommation de tabac. 700 000 fumeurs ont décroché grâce à elle. » : c’est ce qu’affirme l’Académie de Médecine française dans un rapport publié en décembre 2019

En 2014, l’organisme Que Choisir ? a questionné 1500 anciens fumeurs ayant vapoté quotidiennement pendant au moins 1 mois : 76% d’entre eux ont affirmé que la cigarette électronique les avait aidés à arrêter leur consommation de tabac.

En 2017, une enquête a été réalisée durant 6 mois sur 2000 français fumeurs exclusifs ou « vapo-fumeurs » (associant le tabac et la vape). 26% des vapo-fumeurs ont diminué de moitié leur consommation quotidienne de cigarettes, contre 11% des fumeurs exclusifs. Par ailleurs, 23% des vapo-fumeurs sont parvenus à arrêter une semaine ou plus, contre 11% des fumeurs classiques.

Dans son rapport « Bénéfices-risques de la cigarette électronique sur la population générale » (2016), le Haut Conseil de Santé Publique (HCSP), recommande d’informer professionnels de santé et fumeurs que « la cigarette électronique est une aide à l’arrêt du tabac, et un mode de réduction des risques du tabac en usage exclusif. »

Certes, la nicotine associée à la dépendance au tabac peut être présente, en dosage variable, dans les e-liquides de vaporettes. Elle est néanmoins inhalée seule et séparée des produits qui renforcent ses effets.

Soigner son entourage

1 million de personnes en France sont exposées au tabagisme passif et celui-ci entraîne 3000 à 5000 décès par an. Pour un non-fumeur exposé à la fumée d’un proche fumeur, le risque de maladie cardiovasculaire est augmenté de 27%, et celui de développer un cancer du poumon de 25%.

D’après les données disponibles à ce jour, le vapotage passif semble exposer à moins de particules que le tabagisme. Aussi, opter pour le vapotage permet non seulement de prendre soin de sa propre santé mais également de celle de son entourage.

De plus, exit les nauséabondes odeurs de tabac froid qui s’incrustent dans les cheveux, les fibres des vêtements et imprègnent l’air intérieur, indisposant ainsi les non-fumeurs.

Oublier le goût du tabac

Le vapotage consiste à inhaler de la vapeur aromatisée : l’e-liquide est chauffé par l’appareil grâce à une résistance jusqu’à vaporisation. Ce liquide est composé d’une base de propylène glycol et de glycérine végétale, à laquelle on ajoute un ou plusieurs arômes.

Avec le développement de la cigarette électronique, la gamme des saveurs disponibles s’est considérablement élargie : il en existe des centaines, pour pratiquement tous les goûts. On distingue plusieurs familles : les classiques (reproduisant l’arôme du tabac), mais aussi et surtout des saveurs très éloignées des sensations d’un cigarette traditionnelle. Saveurs fruitées (fruits rouges, fruits jaunes, fruits exotiques, mélanges de fruits…), saveurs gourmandes (reproduisant des arômes de bonbons, de gâteaux, de gourmandises), saveurs boissons (imitant un cappuccino, un thé glacé ou même un cocktail), autant de choix alternatifs qui peuvent se révéler agréables et réconfortants, tout en s’éloignant définitivement du goût de tabac.

Soigner son portefeuille

C’est également indéniable : la cigarette électronique est bien moins onéreuse que la consommation de tabac.

Le prix d’un paquet de 20 cigarettes est actuellement de 10,50 € environ. Concernant les e-liquides, les prix sont variables selon les fabricants et la complexité du produit. Cependant, on estime le budget moyen d’un vapoteur exclusif à une trentaine d’euros par mois, pour une consommation équivalente à 9 paquets de cigarettes. Inutile de se perdre en calculs détaillés pour deviner l’avantage financier.

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